Rapport sur l’'élargissement à la Turquie

Les négociations relatives à l’'adhésion de la Turquie à l'’Union européenne ont été interrompues, essentiellement pour deux raisons.

Premièrement, la France - et surtout Chypre - ont bloqué l’'ouverture des négociations sur près d’un tiers des chapitres. Deuxièmement, la perspective d’'une adhésion à l’'UE ne constitue plus une motivation suffisante pour inciter la Turquie à entreprendre des réformes politiques.

D’autre part, la Turquie se trouve actuellement en pleine réforme constitutionnelle. La Commission européenne tente de saisir cette opportunité pour négocier certaines questions importantes en matière de démocratisation, même si celles-ci font partie des chapitres bloqués.

Les Verts sont d’'avis que l’'UE doit soutenir le processus de démocratisation en Turquie et insister pour que le pays respecte scrupuleusement les droits fondamentaux.

Nous pensons également que tout débat européen interne relatif à l’adhésion de la Turquie devrait être reporté jusqu’à ce que le pays réponde à l’'ensemble des critères d’'adhésion. Tant que ce n’est pas le cas, les efforts de l’'UE devraient viser à encourager les réformes en Turquie.

Les Verts sont parvenus à convaincre le Parlement d’'exiger qu'’une réponse pacifique soit apportée à la question kurde, notamment concernant le droit à l’'enseignement en langue kurde.

Nous sommes également parvenus à faire insérer un appel au respect des droits des personnes LGBT et plaidons pour une meilleure coopération dans le domaine des octrois de visas.

Grâce à nos amendements, le Parlement a appelé Chypre à lever son véto sur les chapitres traitant de questions touchant à la justice et aux droits fondamentaux, à savoir les chapitres 23 et 24.

Les Verts ne sont en revanche pas parvenus à faire passer des amendements relatifs aux conséquences écologiques de la croissance économique en Turquie, ceux-ci ayant été rejetés par le groupe conservateur PPE et certains membres d’autres groupes parlementaires.

Nous avons également été les seuls à plaider pour que les négociations soient conduites « dans un but d’'adhésion ».